LE JEÛNE DU JOUR D'ÂCHOURA PAR LES JUIFS

 

 

LA PERSISTANCE D'UN BLASPHÈME CONTRE ALLAH ET SON PROPHÈTE

Mentir et attribuer le mensonge à Allah et à Son Prophète est un énorme tort que l'on fait contre soi-même. C'est curieusement ce que font les sunnites, en tout cas les wahhabo-salafistes, à propos de l'Âchoura.

Lorsque vous dites aux wahhabo-salafistes qu'ils sont, de toute évidence, les ennemis du noble Prophète et de sa sainte famille et qu'ils ne sont donc que les partisans et les alliés déterminés de ceux-là qui ont commis des torts imprescriptibles contre Allah et Mouhammad wa Ahlibaytihi, ils protestent de leur bonne foi, jurent par tous les démons de l'univers qu'ils sont sur la bonne voie en dehors de laquelle toute autre croyance est hérétique, par conséquence menant à l'enfer. Et dans leurs cris d'orfraie, ils vont jusqu'à vous insulter, à jeter même sur vous l'implacable anathème de damné voué aux gémonies.

Pourtant, ce sont bien eux qui, depuis des siècles, sont dans le mensonge, et ce sont bien eux qui s'entêtent dans le blasphème contre Allah, Son Prophète et les Ahloul Bayt du Messager, Sceau de la prophétie. Rien que la question de l'Âchoura suffit à prouver leur hostilité séculaire  (irréformable à jamais ?) à tous les mérites singuliers et propres à Mouhammad et à sa famille. Ils sont toujours du côté des ennemis de la famille prophétique, quitte à inventer et légitimer des hadiths et autres récits dont la fausseté apparaît à la lumière du saint Coran. Pourquoi ne veulent-ils jamais prendre en compte les formulations du saint Livre alors qu'Allah les invite à y recourir, et aussi au prophète, chaque fois que des divergences apparaissent au sein de la communauté ?

Ainsi, au fil du temps, à l'exception notoire des wahhabo-salafistes, toutes les écoles islamiques, et aussi les chrétiens, les bouddhistes ainsi que les non-croyants mêmes, sur toutes les terres, admettent la réalité d'Âchoura comme étant la tragédie qui a eu lieu dans le désert de Karbala (Irak) le 10 Moharram de l'an 61H (10 octobre 680), tragédie dont l'horreur se traduit par la décapitation de l'Imam Al-Hussein, le massacre inouï des membres de sa famille et de ses compagnons. Pour réfuter cette horrible vérité historique, tournant le dos aux éclairages du saint Coran, les wahhabo-salafistes légitiment des sornettes inventées de toutes pièces, les unes plus farfelues que les autres.

Avant de discuter leurs fallacieux arguments qui ne font que noyer le poisson, mettons l'accent sur l'Histoire et les faits qu'elle valide. Âchoura est totalement inconnu des Juifs ; leur calendrier ne l'a jamais connu, à fortiori le mentionner. Toutes les fêtes juives sont de notoriété. L'État d'Israël et les communautés juives à travers le monde les célèbrent régulièrement. La plus grande de leurs fêtes est Yom Kippour, la fête du pardon.  L'amalgame sciemment mensonger qui veut s'appuyer sur le jour de la noyade du Pharaon comme étant le jour de jeûne par excellence, donc Âchoura, n'est nullement justifiable chez les Juifs. Si cet évènement avait été, depuis ce jour J, le départ d'un jeûne de remerciements à Allah, il aurait été perpétué jusqu'à aujourd'hui. Mais la vérité est que, dans la perspective de Dieu, c'est le sauvetage du corps du Pharon qui est le signe divin profitable à la postérité, à l'humanité. Les Juifs n'ont en conséquence jamais prétendu à un Âchoura. Ni l'Ancien Testament, ni le Nouveau Testament ne mentionnent un jour d'Âchoura. Par contre, la Bible fourmille de données quant à un évènement tragique  dont le théâtre se situe sur les rivages de l'Euphrate, fleuve qui passe effectivement par Karbala. La Bible n'a-t-elle pas aussi mentionné le Paraclet?

Il n'y a pas, dans l'Histoire universelle des religions un Âchoura (dixième jour ) autre que le 10 Moharram de l'an 61H (10 octobre 680).

 

 FALSIFICATIONS ÉVIDENTES

Les arguments des wahhabo-salafistes sont tirés de leurs Sahih Boukhari et Muslim, deux ouvrages certes volumineux, mais pleins de contradictions. Même  en accordant d'office la bonne foi à ceux qui puisent aveuglément dans ces deux productions, leur erreur fondamentale est de vouloir élever les deux œuvres imparfaites à une hauteur quelque peu proche du saint Coran. C'est malheureusement une conception blasphématoire.

Les contradictions dans Boukhari et Muslim sont telles que les deux ouvrages devraient être logiquement classés apocryphes.  Mais, tout comme il n'y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, il n'y a pas non plus pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Considérons une de leurs bases, le hadith de Mouslim (chapitre du jeûne) qui dit : "Le Prophète (sawas) est venu à Médine trouver les Juifs en train de jeûner le 10 Moharram. Il leur demanda et ils répondirent que c'est le jour où DIEU sauva  le Prophète Moûssa  (as) en noyant Pharaon. Alors, le Prophète Mouhammad  (sawas) jeûna ce jour et ordonna de le jeûner, puis il ajouta : "Si l'année prochaine me trouve en vie, je jeûnerais le 9 et le 10". Mais il mourut avant".

 

LE SAINT CORAN, LE PHARE

  Tout hadith qui contredit le saint Coran, fût-il joliment écrit, au besoin à l'eau de rose, et même rapporté par l'ensemble des humains et des djinns, doit être purement et simplement rejeté. Il ne saurait être autre chose que du faux. Or, le hadith cité, lu à la lumière coranique, est un faux évident. Il n'a jamais plu à Allah qu'un prophète, qui plus est Mouhammad, prenne ses directives et préceptes, quintessences de la religion, de quelqu'un d'autre que Lui-même. Seul Lui, Allah, révèle à Mouhammad qui ne peut qu'agir conformément à la Révélation. Là-dessus, le saint Coran, par la parole attribuée à Mouhammad, est sans ambiguïté : "... Je ne fais que suivre ce qui m'est révélé..." (Sourate 46, verset 9). Allah est même menaçant quant à toute volonté d'inventer des pratiques ou d'en prendre chez autrui : " - Et si celui-là avait forgé quelques paroles à l'encontre de Nous,

certes, Nous l'aurions saisi, de la main droite,

ensuite, Nous lui aurions coupé l'aorte!

-Puis, nul de vous n'aurait su empêcher cela.

Voilà en vérité un rappel, pour les pieux!" (Sourate 69, versets 44 à 48). Parlant des Juifs, Allah dit : "Ceux des Enfants d'Israël qui ont mécru ont été maudits par la langue de Daoûd et de Issâ Ibn Mariyam. Parce qu'ils désobéissaient. Et ils transgressaient, en effet." (Sourate  5, verset 78). Le penchant à la désobéissance et aux transgressions des Juifs est par ailleurs fortement souligné au verset 6 de la sourate 61, remontant déjà à l'ère, voire à la fin, de la mission messianique de Issâ Ibn Mariyam : "Et quand Issâ Ibn Mariyam dit : - Ô Enfants d'Israël, je suis vraiment un messager de Dieu à vous, confirmateur de ce qu'il y a devant moi de par la Thora, et annonciateur d'un messager à venir après moi, dont le nom sera Ahmad (le Très Glorieux)!... Puis, quand celui-ci vint à eux avec des preuves, ils disent - "C'est de la magie manifeste!".

On comprend que les Juifs ont si été ancrés dans la rébellion contre Dieu, que leurs prévarications multiples, loin de s'estomper dans le temps, se sont au contraire constamment multipliées et renouvelées, au point de n'avoir que mépris pour les préceptes de la Thora, de l'Évangile et, suprême sacrilège, ils ont rejeté Mouhammad dès qu'il fut envoyé. Raison, entre autres, pour laquelle, sans doute, les Juifs sont le peuple le plus interpellé dans le saint Coran par Allah.

Raisons nombreuses qui ont motivé la générosité du Seigneur suprême, qui a envoyé Mouhammad comme miséricorde à l'univers entier, de mettre en garde les croyants contre l'égarement des Juifs. Et curieusement, ce sont les wahhabo-salafistes entrés par effraction dans la communauté des croyants qui prétendent que Mouhammad a incidemment connu Âchoura grâce aux Juifs, les a imités et a enjoint de les imiter. Quel blasphème !

À Son noble Prophète Mouhammad, Allah dit : "Et les Juifs ne seront jamais contents de toi, les Nazaréens non plus, jusqu'à ce que tu suives leur religion. - Dis : "La guidée de Dieu, oui, voilà la guidée". Et si tu suis leurs passions après qu'il  t'est venu de la science, tu ne trouveras en Dieu Patron ni Secoureur" (Sourate 2, verset 120). Ceci, de toute évidence, a été destiné, en exclusivité, au noble Prophète Mouhammad qui, sur la dernière année de sa vie d'après ce que narrent Boukhari et Muslim, ne peut oser puiser quoique ce soit chez les Juifs.

Aux croyants que nous sommes, disons ordinaires, Allah fait l'exhortation suivante  : "Oh les croyants! Ne prenez pas pour amis les Juifs et les Chrétiens; ils sont amis les uns des autres. Et celui d'entre vous qui les prend pour amis, eh bien oui, il est des leurs. Non, Dieu ne guide pas le peuple prévaicateur" (Sourate 5, verset 51).

Voilà qui est suffisamment indicatif, en fait d'énoncés coraniques, nous semble-t-il, pour jeter à la poubelle tous les hadiths et autres récits wahhabo-salafistes prétendant faire admettre Âchoura comme un jour de fête et un moment de remerciements destinés à Allah. Les férus de vérités et les sincères trouveront facilement, grâce à Allah, toutes les failles des hadiths trompeurs. Mais qu'il soit su que le plus court chemin pour aller en enfer, c'est d'emprunter  les chemins tortueux tracés par les ennemis indécrottables de Mouhammad wa Ahlibaytihi.

Amadou Diallo